Lui aussi est taillé sur le modèle « ancien » : le cuissot relativement allongé, et surtout le poil dur, « bourru », qui lui a valu tant de sarcasmes de la part des maquignons …C’est évidemment la case principale de sa disparition.

Pourtant, ce poil dur n’est pas non plus le jarre des races pyrénéennes ou de la Limousine, des pays où il pleut, et qui fait dire : « laine lâche, viande lâche ». A six mois, l’agneau caussenard a mué, il a mis une toison relativement serrée, et il pèse : à cet âge, conduits dans le même troupeau et dans la même bande, les caussenards ne pèsent en moyenne que quatre à cinq kilos de moins que les rouges – tandis que les mères auront eu une prolificité légèrement supérieure, et auront moins maigri aux périodes critiques.

Pour la commercialisation, deux marchés bien précis : l’agneau léger d’une vingtaine de kilos né début septembre – retour de transhumance – et vendu dès la Toussaint à l’export ou aux engraisseurs du bassin de Roquefort ; ou l’agneau lourd en circuit court. Le premier intéresse les engraisseurs qui manquent d’animaux à cette période ; mais dans les années à venir, ils seront trop jeunes pour les fêtes musulmanes, ce qui se répercutera peut-être sur les prix. Le second est très apprécié : certains « connaisseurs » exigeront que leur agneau soit bien caussenard …